Metz
Culture
Par VAUCHER Jonathan
Publié le 15/01/2025 à 16:52

Un nouvel accord signé entre la sacem et les maires de France

Au salon Urbest, la Sacem a fait le point sur le nouveau partenariat signé entre les maires de France et la société. De quoi favoriser les événements musicaux dans les petits villages tout en rétribuant justement les artistes.Pour 84% des Français, la musique renforce le lien social. Surtout dans les territoires ruraux, qui représentent près de 9 communes sur 10 dans le Grand Est. Bals, concerts, fêtes de village ou fêtes nationales, autant de moments où de la musique est jouée, par des artistes locaux ou non. Pour chaque diffusion, les organisateurs doivent faire une déclaration à la Sacem, et payer un forfait afin de rémunérer les artistes protégés par la Société des Auteurs, Compositeurs et Éditeurs de Musique."Dans une étude d'opinionway, on a pu remarquer que la musique est vue comme un moyen de dynamiser le territoire, d'apporter de l'attractivité", explique Sébastien Aiguier, directeur régional de la Sacem présent au salon Urbest. "Et dans les villages de moins de 2000 habitants, un habitant sur deux déclare qu'il est difficile de pouvoir écouter de la musique, loin des 7 habitants sur 10 dans les grandes villes". C'est pour cela que la Sacem a renégocié un accord avec l'Associations des Maires de France, et l'Association des Maires Ruraux de France afin d'apporter une simplification des échanges.Une convention renouvelée et simplifiéeDans ce contrat mis en place au 1er janvier, deux points sont modifiés. D'un côté, la simplification des démarches et des prix, afin de s'adapter notamment "aux contraintes budgétaires que les communes connaissent actuellement". Des tarifs moins élevés et surtout des forfaits annuels uniques en fonction de la taille de la collectivité, mais qui permettent de gérer de façon illimitée tous les événements avec de la musique (fêtes, spectacles, concerts, ou encore fond sonore et même musique d'attente de téléphone...)La nouvelle convention introduit aussi la possibilité pour les communes d'intégrer la prise en charge des associations, souvent à l'origine d'événements culturels, dans ce forfait. L'accord de la Sacem s'étend donc considérablement, et permet aussi de payer moins cher pour les communes plus grandes, des tarifs annuels de l'ordre de quelques centaines d'euros. "Le but est d'offrir une protection équitable pour les maires comme pour les artistes, tout en s'adaptant aux contraintes budgétaires" résume Sébastien Aiguier. "Le travail engagé avec la Sacem se poursuivra en 2025 avec la volonté conjointe de préserver la création artistique et de faciliter l’action des maires de France dans le champ culturel" expliquait David Lisnard, président de l'AMF en novembre.