Une proposition de loi pour sauvegarder l'avenir de la centrale Emile-huchet
La sénatrice Catherine Belrhiti a porté devant le ministre une proposition de loi soutenue par 450 élus locaux sur la sauvegarde de la centrale Emile-Huchet.
La centrale Emile-Huchet de Saint-Avold n’est pas oubliée. C’est en substance ce que vient de dire devant le Sénat le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique Eric Lombard lors des questions au gouvernement de ce mercredi. La sénatrice LR de Moselle, Catherine Belrhiti l’a interpellé sur la proposition de loi cosignée par 450 maires, conseillers régionaux et départementaux de Moselle. « Les solutions viables ne manquent pas et nécessitent un soutien fort de l’Etat » plaide l’élue qui rappelle que les salariés sur place se battent encore à trois mois de l’échéance.
La centrale à charbon doit fermer en avril « et avec elle un pan entier de l’économie locale va s’effondrer ». Pourtant, Emmanuel Macron s’était engagé à convertir les centrales à charbon. Un projet de biogaz a été proposé par l’exploitant, tandis qu’un projet de production d’hydrogène vert à 20 millions d’euros est aussi sur la table, « reconnu d’intérêt commun par l’union européenne ». « La souveraineté économique de notre pays est en jeu, et il ne faut pas sacrifier Emile-Huchet sur l’autel de l’inaction ».
Proposition de loi transpartisane
Cette proposition de loi « transpartisane » pour « sécuriser l’avenir de ce site et ses salariés » est bien reçue par le ministre. La sénatrice souhaite faire adopter cet texte dans les meilleurs délais. « C’est en effet une des deux dernières centrales à charbon qui doit fermer en France d’ici 2027. Je peux vous assurer que l’engagement pris par le président de la République sera tenu », répond le ministre. Malgré cela, l’étude faite avec Gazel Energie fin 2023 qui visait à la transformation en centrale à biomasse « s’est avérée trop complexe » et donc le projet a été abandonné. « Mais d’autres évolutions sont prévues, qui permettront de recourir au gaz naturel ou au biogaz ». Cependant, « les textes ne permettent pas pour l’instant d’opérer cette transformation et un amendement a été rejeté dans le projet de loi finances ».
Eric Lombard a ainsi confirmé que dans la journée de mercredi, « nous trouverons un moment pour que cette proposition soit débattue et adoptée pour assurer la vie de la centrale de Saint-Avold ». Catherine Belrhiti avait déjà interpellé la ministre déléguée chargée de l’énergie lundi sur cette même question.