Trois questions à... Emmanuel Lebeau, fondateur de Vivre@Metz |

Trois questions à... Emmanuel Lebeau, fondateur de Vivre@Metz

"C'est une organisation qui ne sert pas un projet politique personnel". Emmanuel Lebeau se défend tout de suite : "ici, nous ne sommes pas dans la critique, juste dans la mise en commun d'idées pour la construction d'un livre blanc qui pourra être utilisé par n'importe quel candidat qui veut en disposer". C'est l'objectif de Vivre@Metz, un cercle de réflexion qu'il a lancé en mars (oui, comme le nom de l'ancien magazine de la ville), invitant "tous les Messines et Messins à proposer des idées pour faire avancer la ville". Et lorsqu'on lui demande s'il souhaite lui-même porter ce projet jusqu'à la mairie de Metz en 2026, il tempère. "Ce n'est pas le but. Evidemment, si après avoir défini ces lignes, personne ne peut ou ne souhaite porter ce projet, pourquoi pas, mais s'il faut que je m'écarte, je le ferais. De toutes façons, il y a bien trop de candidats qui se déclarent très tôt sans avoir un programme, prenons les choses dans le bon sens".Car Emmanuel Lebeau, c'est 25 ans de candidature au poste, alors "je ne vais pas vous cacher qu'il y a un socle déjà bien préparé pour ce livre blanc, de mes expériences passées". Lui qui se veut toujours indépendant ("je n'ai jamais pris de carte dans un parti") et plutôt de la droite et du centre, détaille les quelques adversaires politiques qu'il pourrait y avoir en 2026 face à François Grosidier. Des candidats qui devront éviter les différentes bisbilles qu'il a pu constater au fil des précédentes échéances comme à gauche en 2020 (Thomas Scuderi, élu par le PS local, avait été écarté par Paris au profit d'une union derrière l'écolo Xavier Bouvet) ou à droite en 2014 (la liste de Zimmermann n'avait pas été soutenue par l'ancien maire, favorisant la montée du FN). Les extrêmes, quant à eux, n'ont "pas leur place à Metz"."Il faut une vista"Et lui dans tout ça ? Candidat sans s'arrêter depuis 2001, la lassitude n'est pas encore présente. Il affine son projet. "Ce qui manque à la ville, mais ce qu'on peut voir par exemple au Département, c'est une vista d'ensemble, une ligne tracée sur le long terme. Un grand projet qui traverse le temps, car nous ne sommes que de passage. On peut être honnête en constatant les bonnes choses des derniers mandats, comme le premier de Dominique Gros qui a ouvert la ville et lui a redonné une fraîcheur alors qu'elle était endormie ; ou celui de François Grosdidier sur la sécurité et la propreté par exemple, mais il faut voir plus loin". Un maire qu'il avait soutenu pour le second tour des municipales 2020 après avoir fait moins de 5% au premier.Santé, sécurité, éducation, place des jeunes, réindustrialisation aussi, plusieurs thématiques sont déjà débattues, et quelques projets de transformation du territoire sont avancées, basés sur "des valeurs" comme "la méritocratie, la laïcité, la valeur travail...". Le cercle prend lui doucement forme avec des centaines de potentiels adhérents. Tout le monde peut rejoindre le cercle, qui se réunit tous les 15 jours à Metz. Le livre blanc sera présenté le 31 juillet à tous les candidats pour 2026. En attendant, Emmanuel Lebeau continue de travailler sur ses autres dossiers au département (élu dans le canton de Metz-3 en 2021), où il est président de la commission finances.