La dématérialisation pour toutes les associations d'Alsace-Moselle
Le Cour d'appel de Metz a présenté AMALIA, un système unique qui permet d'accéder et gérer les registres des associations d'Alsace-Moselle.C'est un progrès important pour la vie associative en Moselle. Dès maintenant, le registre des associations de droit local est dématérialisé et accessible sur un site officiel. Son nom ? AMALIA 2.0, un site qui remplace les anciennes procédures papier dans les tribunaux des départements de droit local qui sont compétents en la matière. "C'est important car cela représente du travail pour 20% de nos effectifs", explique Christophe Mackowiak le premier président de la cour d'appel de Metz. Tout l'enjeu a été d'adapter cette spécificité très locale et la réglementation dans un site qui a été mis en ligne début 2023. Aujourd'hui, le site est ouvert au grand public et en open data. Comprendre : n'importe qui peut créer un compte, accéder aux données publiques des associations numérisées, déposer des status de création d'association et le cas échéant, gérer, modifier ou radier son association.Pour l'instant, plus de 5000 dossiers ont été reversés dans le service numérique depuis les 16 registres (dont Metz, Thionville, Saint-Avold, Sarreguemines et Sarrebourg). "On travaille en flux, c'est à dire qu'on a déjà reversé ce que les magistrats ont besoin de consulter, mais il y a aussi ceux qui ont été numérisés suite à une demande d'utilisateurs, et les dossiers créés directement sur le site depuis 2023" complète Julien Millet, directeur général de l'EPELFI, l'établissement public en charge du site et qui exploite déjà le livre foncier numérisé.90 000 associations en Alsace-MoselleAMALIA est donc un logiciel de gestion des associations, un portail en ligne pour gérer presque tous les ordres, et un accès open data, "une vision globale de transformation numérique et de modernisation de la justice" vante le président. Un siècle après la création du droit local, "cela prouve qu'il est toujours vivant dans la vie des Mosellans" dit encore François Perain, procureur général. "Le droit local, on n'y touche pas, termine Patrick Weiten, président du département de la Moselle qui a contribué à cette création. Aujourd'hui, on ne sait dire combien l'association et le bénévolat est présent dans toutes nos politiques publiques, comme l'aide à l'enfance, le handicap, l'artisanat.""Ce sera un gain pour les magistrats comme pour le monde associatif. Cela limite les déplacements, la consommation de papier, enrichit le travail du greffe et du président" qui gardera un travail de gestion et de contrôle depuis un outil unique, termine Julien Millet. Cette 2.0 ouverte au public n'est "que le début" s'accordent à dire les responsables, qui évoquent plusieurs pistes pour associer le système à d'autres, comme l'INSEE ou le registre des associations du reste de la France. Mais aussi deux nouvelles versions avec des capacités étendues, aux vacances de Pâques et après la rentrée de septembre. Et la numérisation d'environ une dizaine de dossiers par jour pour atteindre dans l'idéal les 18 000 associations actives, voire les 90 000 actuellement inscrites.